17 de junio de 2012

«J'aimerais que Hollande impulse une idée européenne du travail » pour Metis.

Tel est le vœu de Ramón Jáuregui membre éminent du PSOE, le parti socialiste espagnol, dans une interview exclusive pour Metis. Entré jeune dans ce parti comme syndicaliste puis comme avocat en droit social, il est devenu ensuite vice président du gouvernement basque puis eurodéputé, député, et dernièrement ministre de la présidence du dernier gouvernement socialiste. Défenseur très actif de la RSE, promoteur de nombreuses initiatives législatives dans ce domaine, cet intellectuel reconnu s'est vu confier par le secrétaire général du PSOE une réflexion sur les structures institutionnelles et politiques du pays. Il exprime aujourd'hui sa vision du travail en Europe.

Quelle est votre vision du travail dans les sociétés européennes d'aujourd'hui ? Quels sont les changements qui vous paraissent les plus importants ?

La grande transformation du travail correspond au passage de l'économie post industrielle à l'économie de la connaissance. Nous passons de la grande usine aux petits bureaux en zone urbaine. Les entreprises sont plus petites et plus volatiles. Les relations professionnelles se sont individualisées et dérégulées: on travaille plus et de manière plus flexible Le marché et la compétitivité priment sur les minima légaux. Un nouveau marché du travail est en train de naître bien que l'on ne sache pas bien ce qu'il sera.

Quel rôle a le travail dans les programmes politiques actuels ? Comment ceux-ci distinguent ils l'emploi du travail ?

Les programmes politiques parlent d'emploi car c'est l'urgence du moment. Ils ne parlent pas de la manière dont l'on travaille parce que le monde du travail classique se déconstruit petit à petit et aussi parce qu‘il y a deux mondes du travail : celui des travailleurs de la connaissance dont la plus value est intellectuelle, et celui des travailleurs "contingents" et interchangeables qui continuent à fournir une main d'œuvre classique. Les partis de gauche veulent conserver les modèles du vieux monde du travail et se taisent généralement sur le nouveau. Ils résistent à proposer des modèles adaptés au nouveau monde parce que cela suppose de rompre avec les sécurités du passé.

Actuellement il y a peu d'espace pour le travail dans les politiques de l'Union Européenne. En outre, la dynamique d'une législation communautaire du travail paraît pratiquement épuisée. Partagez vous ce constat et si oui, quelles en sont les causes ? Quels seraient les domaines de nouveaux développements possibles ?

En Europe les contradictions décrites entre vieux et nouveaux mondes s'aiguisent. . Et deux difficultés s'y ajoutent: l'énorme hétérogénéité des marchés du travail nationaux existants ainsi que la résistance de nombreux pays à ce que l'Europe « entre » dans leur modèle social.
Il y a un manque de politique solide en faveur d'une promotion de la RSE. La culture de la RSE est génétiquement européenne et doit être un levier formidable pour construire des relations professionnelles modernes. Flexicurité, formation personnelle, conciliation des vies privées et professionnelles, participation aux bénéfices et au capital ainsi que d'autres domaines de la vie au travail peuvent rénover, moderniser et enrichir le modèle social.

Pensez-vous qu'en Europe les partis socialistes se distinguent particulièrement des autres formations politiquées sur le terrain du travail ? Que pensez-vous que peut apporter ici l'élection de François Hollande ?

Les partis socialistes veulent sincèrement défendre les valeurs du modèle social du 20ème siècle. La droite européenne veut le dépasser en le basant sur la concurrence et la globalisation et ce tout en détruisant les principes protecteurs qui l'inspiraient. La solution est dans l'équilibre et le pacte. J'aimerais que Hollande impulse une idée européenne du travail et une rénovation culturelle des relations professionnelles dans le monde qui pourraient servir de base à la dignité humaine du 21ème siècle.

Comment voyez-vous le futur du mouvement syndical ? Quelles alliances croyez vous qu'il devrait forger avec la société d'une part, avec les partis politiques de l'autre ?

L'expérience nous dit que le syndicalisme est nécessaire mais, en même temps, son influence se réduit progressivement et se situe dans l'industrie et la fonction publique. Ses défis en termes de modernisation, de diversification et d'adaptation aux jeunes et aux petites entreprises sont aussi urgents que difficiles.

Comment analysez vous le mouvement des Indignés en Espagne et quelles sont ses conséquences pour les partis politiques et les syndicats ?

En Europe on a magnifié le mouvement dit du 15 mai. Ce mouvement a su fédérer des causes multiples. Mais il est désordonné et repose sur des assemblées qui discutent sans fin. Il a donné de la force à la protestation mais il lui manque des revendications concrètes et des alternatives possibles. Sa condamnation à égalité de la finance et des politiques est injuste. Son refus des partis et des syndicats les amène à un espace inconnu et dangereux.

par Claude Emmanuel Triomphe - 13 Juin 2012

6 de junio de 2012

La Fiscalidad del futuro


Hablar de fiscalidad y, más aún, renovar los sistemas fiscales occidentales, resulta obligado en los tiempos que corren. Las deudas soberanas de muchísimos países desarrollados se acrecientan gravemente hasta el riesgo de default, por la acumulación de déficits estructurales en nuestras cuentas públicas. Dicho más vulgarmente, porque somos muchos los países que hemos consolidado un gasto público muy superior a nuestros ingresos fiscales. El caso de España es paradigmático porque, hemos pasado de una deuda del Estado del 37% del PIB en el 2007, a cerca del 80% en el 2012, sin contar 4 ó 5 puntos de PIB - ojala no sean más- que nos va a costar el saneamiento financiero.

Pero no solo. El debate fiscal se ha extendido también por la creciente internacionalización del dinero y por la creciente evasión fiscal hacia espacios fiscales opacos. Además, la crisis financiera internacional ha reabierto el debate sobre la fiscalidad internacional que hace más de 25 años puso de moda el Premio Nobel estadounidense,Tobin.

El debate fiscal ha llegado y ha venido para quedarse. Ocupará muchas páginas y muchos años y no ha estado mal en ese sentido el debate del Parlamento Vasco al respecto ya que, a esos efectos, somos casi como un Estado más.
Si se analiza el sistema fiscal español, se observan  cuatro características muy evidentes. Primera: se trata de un sistema construido hace 30 años, parcheado según coyunturas y necesitado de una revisión integral profunda. Segunda, se ha perdido progresividad en la recaudación por el crecimiento de la imposición indirecta y, porque la mayoría de la carga fiscal recae ya sobre las Rentas del Trabajo  frente a las rentas del capital o, a los beneficios empresariales (el 87% de los ingresos es la suma de las rentas del trabajo y del consumo). Tercera: nuestro sistema de ingresos es demasiado sensible con los ciclos económicos y demasiado dependiente de algunos sectores económicos concretos. En particular la construcción, que, representando un 10% del PIB, proporcionaba unos ingresos fiscales cercanos al 20%.  Cuarto, España sigue manteniendo un diferencial con la presión media europea de entre 4 y 8 puntos. Es decir, tenemos un pequeño margen para subir nuestra presión fiscal y acercarnos a la media de la U.E.

Por todo esto, proponer reformas fiscales es imprescindible. La crisis nos ha devuelto la oportunidad de este debate que, hasta hace pocos años, era electoralmente impopular para todos los Partidos, especialmente para la izquierda, que es quien ha defendido siempre la necesidad de los ingresos y la justicia de su progresividad.

¿Cuáles son las líneas de las reformas que debemos abordar?

En primer lugar, combatir el fraude fiscal. En el ámbito internacional esto implica luchar contra los paraísos fiscales y por la desaparición de los espacios fiscales opacos. La evasión y la elusión fiscal (en especial a través del uso de los paraísos fiscales), suponen un flujo anual que el Banco Mundial estima entre 1 billón y 1,5 billones de dólares. Una cantidad que equivale al PIB de España y que no está financiando las políticas públicas.

El segundo objetivo debe ser la progresiva armonización de los impuestos, especialmente el de sociedades en ámbitos supranacionales y el establecimiento de una tasa a las transacciones financieras internacionales. Esa tasa permitiría combatir a los instrumentos financieros más especulativos y permitiría recaudar una cantidad cercana a los 300.000 millones de Euros anuales para dedicarlos a desafíos globales como el hambre, o el cambio climático.

En España y, desde luego también en el País Vasco, la mejora de los ingresos y de su progresividad requerirán también algunas reformas. Entre ellas serán imprescindibles correcciones en los impuestos sobre las rentas del capital y sobre los beneficios empresariales. Las rentas del capital deben acercarse al tipo medio del impuesto de las rentas del trabajo y, en el impuesto de sociedades, tenemos que asegurar un tipo medio real, muy  por encima del 10 ó 15% con el que se está gravando los beneficios de las grandes empresas en la actualidad. También será necesario crear un gravamen para los grandes patrimonios, entendiendo que éstos lo son cuando se supera el millón de Euros, sin contar la vivienda habitual.

Deberá incorporarse de manera mucho más severa a nuestro sistema fiscal, una nueva fiscalidad que ayude a desincentivar los comportamientos con externalidades negativas: las emisiones de CO2, el tabaco, los alcoholes, el transporte más contaminante, etc., en la perspectiva de ayudar a una progresiva reducción de los costes extra laborales para abaratar la contratación de empleo. Dicho de manera más sencilla, nos falta empleo y nos sobran emisiones y la fiscalidad debe ayudar a ese reequilibrio.

Por último, una suave reimplantación del Impuesto de Sucesiones, exceptuando la vivienda familiar, deberá contemplarse, armonizándola para el conjunto de las Comunidades Autónomas. No debemos olvidar que en la cultura fiscal del Siglo XX, las herencias se consideraban “rentas no ganadas”, reproductoras de desigualdad y, en muchos casos, generadoras de una cultura improductiva.